ARTEMIS
Artémis, principale déesse grecque de la Lune (plus connue que Séléné),
est la sœur jumelle d'Apollon, fille de Zeus et de Leto.
Un peu plus tard, Niobé, fille de Dioné, déesse primitive qui fut l'amante de Zeus, se vanta de ses six fils et six filles (version d'Homère) et se moqua de Leto qui n'avait pu donner naissance qu'à seulement deux enfants. Les deux jumeaux armés de leurs arcs vengèrent alors l'honneur de leur mère. Ils tuèrent tous les enfants de Niobé en les transperçant de leurs flèches. |
Comme
Apollon, Artémis est porteuse de lumière. On la nomme à ce titre «
Phosphoros ». Apollon personnifie le Soleil et la clarté du jour, Artémis éclaire
la nuit et brandit une torche, symbole du luminaire de la nuit. Elle est généralement représentée portant sur ses cheveux noirs une couronne, un carquois sur l'épaule et tenant à la main son arc ainsi qu'une fleur de pavot. |
Déesse de la chasse et des bêtes sauvagesArtémis est une des déesses les plus populaires de la Grèce. C'est un guide ailé qui montre le chemin aux voyageurs et indique aux fondateurs des cités les emplacements propices. L'arc à la main, suivie des nymphes des forêts et des eaux, ses compagnes de chasse et de danse, elle franchit les montagnes et les forêts à une allure vertigineuse. « Souveraine des bêtes sauvages », on la représente en déesse ailée tenant à chaque main par le cou ou par une patte de derrière un animal, soit un lion, soit un oiseau ou un autre animal. |
Déesse de l'eau et de la végétation Si
la déesse parcourt les montagnes et les forêts, elle se tient dans
tous les lieux où l'eau est favorable à la végétation. Déesse de
l'humidité féconde, on la vénère près de l'eau morte ou courante.
C'est pourquoi les statues d'Artémis étaient plongées annuellement
dans les eaux de la mer, d'un fleuve ou d'un lac. Ce bain rituel était
censé leur rendre leur force magique qui s'était épuisée tout au
long de l'année. |
Déesse de l'agricultureOn
la trouve représentée sur certaines monnaies avec pour attribut un soc de
charrue. Nous retrouvons là le symbole du soc versoir utilisé dans les fêtes
organisées en faveur du dieu sumérien. Le prix qu'on décerne au cours de ses
jeux est parfois une faucille (le croissant lunaire) et les moissonneurs
voient en elle une protectrice. |
La
« déesse » d'Éphèse semble parfaitement bien répondre à ce double aspect. De
plus, elle représente de façon idéale de par sa nature ambiguë, les deux
fonctions opposées du dieu Lune. D'un
côté, sa fonction de donneuse de vie et de fécondité indiquée par
les animaux rangés sur ses vêtements (lions, bœufs, biches, abeilles) ainsi
que par les glands, les épis, les fleurs, les mamelles et les testicules. De
l'autre, sa fonction castratrice et donneuse de mort avec les mamelles et
les testicules sacrifiés qui, recouvrant son tronc, font penser à l'hommage
rendu par les prêtres et les prêtresses. On
pense à la chasteté de la déesse. On pense aux Amazones qui portaient un
bouclier en croissant et brûlaient le sein droit de leurs filles. Ainsi,
devenus mâle et femelle à la fois, prêtres et prêtresses pouvaient
s'identifier à la Lune. Enfin,
la déesse était noire, tout comme l'étaient Osiris et Isis, divinités
lunaires.Noires comme le visage de la Lune surmonté de son diadème en
croissant.Noires comme le visage de la Lune invisible entrant et sortant des
enfers. Déesse à l'origine, très probablement, de nos Vierges noires. Quant à la tour, quand on sait que le mot babylonien pour signifier « tour » est « Beru » et qu'il désignait chacune des douze parties du cercle zodiacal en rapport avec les douze Lunes ou les douze mois, elle met la déesse en rapport avec le cercle parfait de la Pleine Lune. L'ambiguïté
sexuelle de la déesse ne l'empêchait pas de présider à un collège de
prostituées sacrées, les hiérodules (servantes sacrées) , attachées au
temple d'Éphèse. Ainsi pouvaient cohabiter prostituées sacrées, prêtresses
vierges et prêtres eunuques. L'ensemble présentait de cette façon tous les
aspects du culte du dieu Lune, ce qui n'était pas étonnant car Éphèse se
trouvait au carrefour de diverses civilisations. |
On a dit que les déesses lunaires, leurs nymphes ou leurs prêtresses étaient vierges. Mais ce terme fut mal compris: il s'agissait d'abord, pour ces dernières, de ne pas être soumises à un homme, de ne pas être esclaves d'une passion et encore moins d'avoir un époux avec qui on serait lié pour la vie. La caractéristique des déesses lunaires, comme celle de leurs prêtresses, était l'indépendance, à l'image de la Lune, seul astre de son espèce, se déplaçant en solitaire dans la nuit étoilée. Il est vrai qu'il y eut de véritables vierges au sens où nous l'entendons aujourd'hui et qu'il y eut des cas extrêmes et ambigus, ceux qui faisaient appel à la castration ou à l'ablation d'un sein, comme on l'a vu en Asie Mineure. Cela
dit, certains ont pensé que les prêtresses vierges, au sens strict du mot,
symbolisaient la Nouvelle Lune, les grandes prêtresses qui faisaient les rois,
la Pleine Lune et ceux ou celles qui étaient castré(e)s (ou qui après avoir
été marié (e)s devenaient chastes) en rapport avec la vieille Lune. |
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Artémis |
Les textes de cette page sont tirés du livre "le grand livre des pouvoirs de la Lune"