Concours
de texte
"La
Lune observe le monde"
Concours
réalisé sur mon forum en mars 2005.
RAPPEL
CONCOURS :
Matière : Rédaction d'un texte.
Thème : "La
Lune observe le monde"
Gain du vainqueur : une création
graphique personnalisée que j'effectuerai sur la demande du vainqueur...
PARTICIPANTS
:
Mariounette - ClairedeLune - Philvinte - Aqualine d'Aquarius - Liosalfar -
Suzaku - Gaëlle
Je vous mets les textes dans
l'ordre de préférence de tous les votants du forum...
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Le
voyage de la Lune
La Lune ouvrit un œil, et bailla longuement. Le tintement des clochettes
des étoiles l’avait tirée de son doux sommeil. Elle s’étira avec délectation
dans ses draps de Soie Lactée, profitant de ces instants de repos. Puis
elle se leva tranquillement, ouvrit son armoire et contempla sa garde
robe. Il y avait 3 vêtements : un blanc, réservé aux jours de pleine
Lune, et deux noirs, l’un pour sa phase montante, l’autre pour sa
phase descendante. Chaque jour, elle agrémentait sa robe d’une pincée
de poussière d’espace, et elle devenait plus lumineuse, ou plus sombre,
suivant la saison… Mais elle n’avait jamais disparu du ciel… Elle
enfila sa robe de croissance, prit son bâton de bergère, et sortit. Les
étoiles se dispersaient déjà dans le ciel, et commençaient à brouter
les bras de Galaxies, dont elles étaient friandes. Mais déjà une
s’aventurait un peu trop loin. La Lune siffla doucement, et l’étoile
revint aussitôt, obéissante…Elle tourna son regard vers la Terre.
Boule de lumière, qu’elle éclairait d’une lueur blafarde… Elle
aurait tant aimé la visiter… Mais son troupeau d’étoiles
l’accaparait entièrement. Si l’une d’elle s’approchait trop près
de la Terre, le sifflement doux et les bras blanc de la Lune la ramenaient
bien vite… Mais la Lune avait trop envie de venir sur la Terre… Mais
on remarquerait vite son absence… La nuit passa très vite, et
l’aurore rouge poussa les étoiles à se cacher, et la Lune à rentrer
chez elle. Comme elle en avait envie, de visiter cet endroit !! Tous les
soirs, elle le regardait. Tous les soirs, il lui révélait un nouveau
visage… Enfin, elle se décida. Elle allait visiter ce monde qui lui
faisait tant envie… Elle passa toute la journée, enfermée chez elle,
devant sa machine à coudre, décorant une pièce de tissu gigantesque.
Elle voulait être la plus jolie pour aller là bas.... Le soir venu, la
Lune ouvrit sa porte, et apparut dans toute la splendeur d’une robe
d’un noir de jais. Elle jeta sur le troupeau d’étoiles ce qui lui
restait de poussières d’espace, pour mieux les voir, et se rendit sur
Terre. |
C’était
plus beau que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Les rues illuminées, les
villes animées…les campagnes vides, mais si agréables… Elle contemplait le
monde. Mais personne ne faisait attention à elle. Tout le monde regardait le
ciel, se demandant où elle était passée. Elle sourit, et dit : « La Lune
contemple le monde, et le Monde est dans la lune. »
Depuis ce jour, la nuit revêt une fois par mois sa robe noire, et descend sur
terre. Si vous croisez une femme au teint pâle, habillée d'une longe robe
couleur de la nuit, ne l'abordez pas... Laissez la contempler les tableaux du
monde...
Liosalfar
[...]
Seule, éperdue, triste, je regarde le monde et je pleure. L’amour est
une invention des humains, un battement de cœur, une folie qui accapare
nos sens. Tout est si triste lorsqu’il n’est pas là. Et les secondes
ressemblent à des nuits entières. Regards bleutés, feutrés, évanescence
esquissée et capiteuse, contemplative, tu m’es toujours fidèle. Discrète
et immuable, tu cours sur le ciel de mes nuits d’errance, compagne
immobile et diaphane, qui ne me juge pas. Tes yeux d’or réconfortent
mes larmes amères, et ton sourire me donne ce courage qui me fuit trop
souvent. Même lorsqu’il pleut, tu éclaires les nuées, et, généreuse,
tu t’attardes un instant, comme pour nous dire que tu ne nous oublies
pas.
Seule, toujours, j’écoute la complainte des grands loups de l’erg
arctique, qui te chuchotent avec bonheur leurs connivences secrètes.
Ce soir je te cherche, incertaine et apeurée, le ciel est lumineux,
d’un bleu de nuit, froid et glacial.
Mais tu n’es pas là !
Alors, confuse, comme pour t’excuser, tu nous offres les mille
scintillements de ta longue traîne, au firmament de nos songes. Parure
d’étoiles, qui coiffe ma solitude, par delà les grandes dunes du
Kalahari.
Parfois certains soirs d’amertume, tu es large et ronde, et tes reflets
sont rouges.
Étrange disque éphémère, tu aimes commander aux océans, qui, inquiets
se retirent loin des côtes, afin de t’offrir les mille grains de sable
de leurs longues plages, comme miroir à tes éclats de sang.
Ailleurs tu as su faire courber l’échine des druides de Brocéliande,
afin qu’il t’offrent un cénacle, au milieu des menhirs, les soirs
d’équinoxe. |
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Mère
des mondes de nos songes, tu nous offres les fantaisies de nos légendes,
ouvrant tout grand les portes de nos univers fabuleux, peuplés de lutins, de fées
et de korrigans.
Tu éclaires les marais de nos peurs, étrange passerelle entre raison et
croyance.
Enfin je souris, le voilà, il arrive ! Jovial, tout de blanc et de noir vêtu,
il accourt à ma rencontre. Il pose sa longue échelle contre les nuages de mes
peines, tout contre, et m’embrasse tendrement. Puis il grimpe jusqu’à toi,
douce sœur bien-aimée, et se love dans le croissant de tes ombres
accueillantes. Ce soir je suis heureuse, et je te sais près de moi, alors
qu’il dépose un baiser sur mes lèvres enflammées.
[...]
Gaëlle
|
J'ai
tant d'affection pour eux...
Ils ne savent pas que je les regarde… Surtout cachée comme je suis ce
soir !
Et s’ils savaient que ça dure depuis … Oui depuis quand ? J’ai
l’impression que tout a commencé, il y a des lunes et des lunes !
Il faut que je vous dise, ce n’est pas que je sois curieuse, mais on
m’a faite comme ça, un peu au-dessus, ou plutôt un peu en dehors, plus
haut en quelque sorte.
Quand j’étais petite déjà, il y a si longtemps… je n’osais pas me
montrer en plein soleil.
Timidité, peut-être. Mais non, c’était plutôt à cause des grands prêtres.
Quand ils me voyaient en plein jour, ils faisaient des grandes cérémonies
et tuaient même des gens sur leurs pyramides en proférant que seul le
sang pouvait conjurer le mauvais sort. Alors évidemment je me cachais le
plus souvent pour éviter les sacrifices de ces pauvres gens.
Maintenant les choses ont évolué et il y a même eu une époque où c’était
eux, les hommes, qui n’arrêtaient pas de me regarder. Ils avaient
inventé des engins pas très jolis qu’ils braquaient vers le ciel. La
première fois j’avais eu peur, j’avais cru qu’ils voulaient me
tirer dessus. En réalité, j’avais fait semblant d’avoir peur et je
m’étais sauvée quelques jours dans le noir ! |
Ce
jour-là j’ai compris combien ils étaient fragiles ces petits êtres qui
s’agitent sur terre. C’est pour ça que depuis je les regarde tout le temps.
Je sais qu’ils ont besoin de moi. Et je les aime tant ! Parfois ils
l’oublient et se gorgent de soleil à s’en faire craquer la peau ! Mais la
nuit, ils se retournent vers moi, ils me reviennent Eh oui, bien sûr je suis la
seule à pouvoir les caresser doucement quand ils ont mal de trop avoir subi la
brutalité de ce balourd de soleil.
Vous savez ce que je préfère ? Ce sont les soirs où les hommes se baladent
entre eux et qu’ils deviennent romantiques. Ils se disent de belles choses que
je n’entends pas parce qu’ils sont trop loin et qu’ils murmurent souvent
dans ces moments-là, mais je les devine.
Je crois que ça commence souvent par « t’as vu comme elle est belle ce soir
? »
Il faut que je vous avoue quelque chose … je sais, ce n’est pas bien… mais
quand j’observe la terre et les hommes, je cherche toujours mes chouchous. Ils
ne sont pas faciles à repérer, et on ne les comprend pas parfois. D’ailleurs
on les accuse parfois d’être dans la lune …
Vous comprenez, c’est quand même difficile pour moi, de ne pas les préférer
: ils me ressemblent beaucoup ceux-là. Souvent ils croient même que je leur
fais un clin d’oeil, perchée en haut du ciel d’où je les observe, et pour
les remercier je leur envoie quelques rayons un peu plus argentés. C’est pour
ça qu’ils font des rêves magnifiques où ils me voient comme la déesse que
je suis, habillée de mes plus beaux atours. Et dans ces cas-là, non seulement
je les vois comme toujours, mais je les entends qui m’adressent une prière
toute douce : « Lune… Lune … »
Philvinte
Le
temps d'un rêve
Célia ouvrit les yeux, elle se trouvait dans une grande plaine grisâtre,
le ciel noir de jais accentuait la sensation de vide qu’elle éprouvait.
Elle ne savait pas où elle était et ne se rappelait de rien sauf
qu’elle était en train de regarder le ciel de la nuit allongée sur la
terrasse encore chaude du soleil de la journée.
Soudain, elle sentit une présence derrière elle, qui pouvait vivre ici ?
Où était elle ? Elle se retourna et vit un homme qu’elle reconnut immédiatement
: son père, mais comment était ce possible ? Il était décédé il y
avait trois ans de cela !
- Papa ? Comment…Où…Les larmes commençaient à apparaître dans ces
yeux.
- Célia, calme toi, regarde autour de toi, ne reconnais tu pas ? Nous
sommes dans ton pays.
- Mon pays ?
Elle regarda autour d’elle et comprit enfin où elle se trouvait.
- Sur la Lune ! Mais pourquoi ?
- Voyons Célia, tu as toujours été très observatrice et curieuse de
tout, la lune est ce qui te représente, chacun possède un endroit à lui
et le tien est celui-ci d’où tu peux observer le monde entier, regarde.
Elle leva les yeux et remarqua que la Terre se trouvait à la place de la
lune.
- Que c’est beau
Elle vit ensuite qu’en ce concentrant elle pouvait voir tout ce qui se
passait sur la Planète bleue, elle vit ainsi sa mère en train de se
coucher et ses amis en train de s’amuser elle se retourna vers son père. |
|
-
Ma fille, tu as ce pouvoir, ce pouvoir de sortir de toi pour observer le monde
tel qu’il est vraiment avec ses qualités et ses défauts, je suis fier de toi
et le serais toujours mais tu dois maintenant repartir dans ton monde
- Mais Papa, je ne veux pas, je ne veux pas te laisser encore une fois, ne
m’abandonne pas…
- Célia, je serais toujours là avec toi je t’observe d’ici, on se
retrouvera, je te le promets mais tu dois vivre ta vie, et sache que ceci est
ton pays et que tu pourras le retrouver dès que tu seras prête.
- Mais Papa je t’aime ! Elle pleurait
Son père la prit dans ses bras mais elle savait qu’il était trop tard, elle
se sentait partir…
Les bras chaud de son père se transformèrent en une sensation de froid, elle
ouvrit les yeux et vit qu’elle s’était endormie sur la terrasse et le froid
de la nuit commençait à la pénétrer… Elle se leva et regarda la Lune :
- Lune, reine de mes nuits, reine de mes rêves, je te prie de veiller sur mon père.
Il lui sembla alors que le visage de la Lune répondit à son appel par un
sourire…
Claire de Lune
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Pauvre
terre
Je regardais la Terre par-delà ses nuages, et je me dis : « La pauvre,
elle a l’air si seule, malgré ces milliards d’humains qui la
sillonnent. Ils l’utilisent, l’exploitent mais ne la voient même
plus, ne l’entendent même plus. » Toute son existence elle avait œuvré
pour la vie. Elle était partie de rien et voyez ce qu’elle avait réussi
à faire ! Des forêts pleines de vitalité, des océans pleins de
tranquillité, des montagnes pleines de noblesse. Aucune de ses sœurs
n’avait réussi pareil exploit, elle était la fierté du Soleil.
Elle m’avait prise sous son aile pour m’enseigner sa sagesse, et en échange
je lui avais offert la lumière nocturne, du mouvement pour ses océans,
et plein d’autres choses encore, mais malgré tout je ne lui arrivais
pas à la cheville, elle était si pleine de ressources !
Et voilà qu’aujourd’hui ces pauvres humains ignorants la salissaient,
la déshonoraient et la méprisaient. Pauvres idiots ! C’était une déesse,
la seule qui eût mérité quelconque dévotion ! |
Alors
un jour, elle décida d’en finir avec ces ingrats. Avec mon aide, elle
rassembla son eau, son feu, son air et sa terre et fit tout exploser. Ce fut un
superbe feu d’artifice, le plus beau que l’univers n’eut jamais connu.
Aujourd’hui nous vivons paisiblement toutes les deux, cherchant comment recréer
une vie digne d’elle, digne de nous.
Mariounette
Que
ressent la lune pour nous
La lune certains pensent qu’elle n’est qu’un gros caillou, mais si elle
avait une âme.
Elle serait bien triste de voir à quel point nous manquons de respect envers
elle et sa sœur la terre, mais elle nous observe et parfois elle rit de nos
querelles pour des broutilles, mais parfois aussi elle se met en colère contre
nous pour notre inconscience. Mais que voit elle de nous et bien tout je dis
bien tout, le fond de nos pensées nos moindres actes, et je peux vous dire
qu’il lui prend parfois de sacrées envies de nous foutre un bon coup de pied
au derrière et je crois que ça nous ferait sans doute pas trop de mal, mais
malheureusement elle est coincée là haut, pour certains c’est sans doute
heureusement, parce qu’il y en a qui méritent plus qu’un coup de pied. Mais
alors n’a-t-elle aucune influence sur nous et bien si c’est elle qui crée
les marées et des fois les marées sont plus grandes que d’autre c’est
qu’elle est en colère. Mais elle a aussi une influence directe sur certains
d’entre nous, pourquoi seulement certains et bien elle ne peut influencer que
les personnes qui croient en elle, ses personnes sont appelées des lunatiques,
on dit souvent qu’ils perdent la tête lors de la pleine lune, mais se n’est
pas le cas c’est juste qu’ils rendent un hommage particulier à celle
qu’ils vénèrent et qui guident leurs rêves.
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Mais
les humains ne sont pas les seuls influencés par la lune, les animaux aussi et
ceux chez qui on le ressent le plus sont bien sur les loups qui lors de chaque
pleine lune chantent en son honneur. Que retenir de tout cela et bien que la
lune nous observe depuis un sacré bout de temps et je crois qu’il y a des périodes
où elle a vraiment envie de nous réduire en bouillie, mais sinon elle est en général
très tendre avec nous un peu comme une mère avec ses enfants, elle nous
regarde grandir avec amour et elle prend plaisir à nous envoyer des rêves
merveilleux.
Aqualine d’Aquarius
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Lune,
rêves et beauté
Quand le ciel est découvert, je peux voir la lune de mon balcon. Et à
chaque fois que je la regarde c'était comme si c'était la première
fois. Elle n'est jamais la même. Elle ne sourit jamais de la même façon.
Mais, cette femme est toujours la plus belle, personne ne peut rivaliser
avec elle. Elle nous voit de là-haut, et moi je lui parle, espérant
qu'elle m'entende. C'est ma seule amie et je lui confie tout. Elle ne dit
jamais rien, mais je sais qu'elle m'écoute, elle est triste quand je suis
triste, et elle s'inquiète souvent pour moi. Moi, qui ne suis pourtant
qu'une simple jeune fille de 10 ans, ai-je vraiment le droit de lui parler
ainsi ? De lui prendre de son précieux temps ? Parfois le matin, je
l'aperçois encore, elle est restée pour me dire au revoir, mais elle est
tellement fatiguée que sa lumière s'affaiblit, et je ne peux plus la
voir. Mais le soir, elle revient, toujours différente avec à chaque fois
un sourire différent. Elle m'a montré beaucoup de ses visages, mais il
m'en reste des milliers à voir. Parfois, elle ne vient pas au
rendez-vous, et je me sens si triste. Mais, elle aussi à ses humeurs.
Quelquefois, je la trouve contrariée, et le matin elle ne vient plus me
voir. Aujourd'hui encore, elle est toujours la plus belle...
Suzaku |
Merci encore à tous les participants pour ces textes merveilleux............