Comptines et Chansons 

de la Lune  

 

Au Clair de la Lune (comptine) Hijo de la Luna (Mécano) Ballade à la Lune (Georges Brassens)
Le Soleil et la Lune (Charles Trenet) Le petit Clair de Lune (Dalida) La Lune (Isabelle Bouley) 
Lune (Michel Jonasz) Lune (Notre Dame de Paris)  Lune (La Tordue)

La Lune est morte (Les Frères Jacques)

 

Au Clair de la Lune

C'est une des chansons les plus populaires de France, et tous les petits enfants la connaissent dès l'âge de 3 ans.

L'air est une contre-danse connue depuis les années 1775-1780. La légende comme quoi Lully en serait l'auteur est sans fondement. Quant aux paroles, elles sont apparues dans Paris vers les années 1790, et le succès depuis ne s'est pas démenti, surtout chez les petits. La chanson est pourtant plus que probablement coquine, pleine d'allusions érotiques, et "battre le briquet" signifiait également pour les initiés "faire l'amour"... Quant à ce qui ce qui se passe une fois la porte fermée !

 

Au Clair de la Lune

Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot,
Prête-moi ta plume,
Pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte,
Je n'ai plus de feu;
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour de Dieu !



Au clair de la lune,
Pierrot répondit :
Je n'ai pas de plume,
Je suis dans mon lit.
Va chez la voisine,
Je crois qu'elle y est;
Car dans sa cuisine,
On bat le briquet.

 

Au clair de la lune,
L'aimable Arlequin
Frappa chez la Brune,
Qui répond soudain :
Qui frappe de la sorte ?
Il dit à son tour :
Ouvrez votre porte,
Pour le dieu d'amour.

 

Au clair de la lune,
On n'y voit que peu;
On chercha la plume,
On chercha le feu.
Cherchant de la sorte
Ne sais c'qu'on trouva;
Mais je sais qu'la porte
Sur eux se ferma.

 

Au clair de la lune
Pierrot se rendort,
Il rêve à la lune
Son cœur bat très fort

Car toujours si bonne
Pour l'enfant tout blanc
La lune lui donne
Un croissant d'argent

 

 

Hijo de la Luna (Mécano)

Idiot qui ne comprend pas
La légend' qui comme ça
Dit qu'une gitane
Implora la lune
Jusqu'au lever du jour
Pleurant elle demandait
Un gitan qui voudrait
L'épouser par amour

Tu auras ton homme, femme brune,
Du ciel répondit la pleine lune,
Mais il faut me donner
Ton enfant le premier
Dès qu'il te sera né
Celle qui pour un homme
Son enfant immole,
Bien peu l'aurait aimé.

{Refrain:}
Lune tu veux être mère
Tu ne trouve pas l'amour
Qui exauce ta prière
Dis moi lune d'argent
Toi qui n'as pas de bras
Comment bercer l'enfant
Hijo de la luna.

D'un gitan cannelle
Naquit l'enfant
Tout comme l'hermine,
Il était blanc,
Ses prunelles grises
Pas couleur olive
Fils albinos de lune
Maudit sois tu, bâtard!
T'es la fils d'un gadjo
T'es le fils d'un blafard.

{Refrain}

Le gitan se croyant déshonoré
Couteau en main sa femme alla trouver,
L'enfant n'est pas de moi,
Tu m'as trompé, je vois!
A mort il l'a blessa
Et l'enfant dans ses bras
La colline il monta,
Là haut l'abandonna...

{Refrain}

Et les soirs où l'enfant joue et sourit,
de joie aussi la lune s'arrondit
Et lorsque l'enfant pleure
Elle décroît pour lui faire
Un berceau de lumière

 

 

Le Soleil et la Lune (Charles Trenet) 1939

Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi
Quand j'attends ta venue mon amie
Que la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
Tous les chats tous les chat tous les chats
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats de ces chats qui s'ennuient
Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici les voici les voilà...

{Refrain:}
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Papa dit qu'il a vu ça lui...

Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants
Les avis les aveux des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde
C'est alors que docteurs savants et professeurs
Entonnèrent subito tous en chœur

{Refrain}

Philosophes écoutez cette phrase est pour vous
Le bonheur est un astre volage
Qui s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
Il s'efface il se meurt devant nous
Quand on croit qu'il est loin il est là tout près de vous
Il voyage il voyage il voyage
Puis il part il revient il s'en va n'importe où
Cherchez-le il est un peu partout...

(Paroles et musique: Charles Trenet, 1939)

 

 

Ballade à la Lune 

(Georges Brassens) 1972

C'était, dans la nuit brune,
Sur un clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci ?

Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?

Sur ton front qui voyage,
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?

Qui t'avait éborgnée
L'autre nuit ? T'étais-tu
Cognée
Contre un arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne,
Coller sur mes carreaux
Ta corne,
A travers les barreaux.

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L'histoire
T'embellira toujours.

Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant.

Et qu'il vente ou qu'il neige,
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m'asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un i.

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un i.

(Poème de Alfred de Musset, musique: Georges Brassens, 1972)

 

Le petit Clair de Lune (Dalida) 1960

Si quelques filles aux yeux d'ange
D'aventure vous demande
Comment sont nées les étoiles de mer
Faîtes-lui croire cette belle histoire

Un petit clair de lune
Amoureux fou d'une étoile
Sur trois planches de fortune
Chaque nuit tissait des voiles
Et sur cette caravelle
S'en allait voir sa belle

Le petit clair de lune
Lui offrait ses beaux mirages
Et ses joies l'une après l'une
Pour l'inviter au voyage
Mais malgré tout son beau zèle
Lui répondait la belle

Tin tin tin doux clair de lune
Tin tin tin même si tu étais pleine lune
Jamais ne t'aimerai

Le petit clair de lune
Emporté par un nuage
En pleurant son infortune
Dans l'océan fit naufrage
Et regardant la cruelle
Il se noya pour elle

Tiens tiens tiens se dit l'étoile
Tiens tiens tiens je n'ai pas d'amoureux
Qui le vaille c'était donc si sérieux

Le petit clair de lune
La voyant frôler les vagues
Lui proposa sans rancune
Tout son cœur contre une bague

Alors elle pour lui plaire
Se jeta dans la mer
Alors elle pour lui plaire
Se jeta dans la mer
Alors elle pour lui plaire
Se jeta dans la mer

La Lune (Isabelle Bouley) 1998

La nuit tombe et l'astre blanc va se lever
Les rues vont lentement se dépeupler
J'entends les vampires
Qui poussent des soupirs
Le soir est mauve et la froide lune est ronde
Je suis une fauve libre et seule au Monde
La ville a une voix
Qui me parle de toi
La lune
Est la complice
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
A vivre à la dérive
On partageait sa pâme lumière ivoire
Elle nageait parmi les anges noirs
Rien n'est plus pareil
T'as choisi le soleil
La lune
Est la complice
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
A vivre à la dérive
Et je danse jusqu'au matin
Dans l'absence de tes reins
En transe entre mes mains
La lune
Est la complice
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
A vivre à la dérive

 

Lune (Notre Dame de Paris) 1998

    Gringoire:

    Lune
    Qui là-haut s'allume
    Sur
    Les toits de Paris
    Vois
    Comme un homme
    Peut souffrir d'amour

    Bel
    Astre solitaire
    Qui meurt
    Quand revient le jour
    Entends
    Monter vers toi
    La chant de la terre

    Entends le cri
    D'un homme qui a mal
    Pour qui
    Un million d'étoiles
    Ne valent
    Pas les yeux de celle
    Qu'il aime
    D'un amour mortel
    Lune

    Lune
    Qui là-haut s'embrume
    Avant
    Que le jour ne vienne
    Entends
    Rugir le cœur
    De la bête humaine

    C'est la complainte
    De Quasimodo
    Qui pleure
    Sa détresse folle
    Sa voix
    Par monts et par vaux
    S'envole
    Pour arriver jusqu'à toi
    Lune !

    Veille
    Sur ce monde étrange
    Qui mêle
    Sa voix au chœur des anges

    Lune
    Qui là-haut s'allume
    Pour
    Éclairer ma plume
    Vois
    Comme un homme
    Peut souffrir d'amour
    D'amour

 

Lune (Michel Jonasz)

Lune,
Tu peux m'allumer,
Tu peux essayer, au moins vas-y.
Tends-moi la perche,
Je serai à la hauteur.

Lune,
Le Soleil m'ennuie
Et j'attends la nuit.
Cruelle, j'ai peur. Reviendras-tu ?
Toute une journée sans nouvelles.

Lune,
Mes yeux, tous les soirs,
Sont remplacés par
Deux cercles blancs de lumière,
Le reflet d'un éclair de

Lune.
Laisse-moi t'embrasser,
Juste un seul baiser,
Une caresse du bout des doigts ou
Est-ce trop te demander là

Lune.
Tout c'qui nous sépare,
C'est cet espace noir.
Quatre cent mille kilomètres à peine.
J'en ai marre, la coupe est pleine.

Lune,
Peux-tu m'éclairer ?
Quelle syllabe chantée
Sort de ta bouche ? Est-ce un "Ah !"
Admiratif, ou un "Oh !" déçu ?
"Ce type qui perds ses tifs
Est d'une
Grande banalité.
J'peux plus l'supporter.",
Ou, au contraire, es-tu folle de moi
Comme je suis dingue de toi ?

Lune,
Cette blancheur fine,
Cette pâleur divine,
J'aime tout de toi,
Je connais tout de toi
Même si tu gardes

L'une
Des tes faces cachée.
Est-ce pour préserver
L'indispensable part de mystère
D'une beauté féminine ?

Lune,
Mes yeux, tous les soirs,
Sont remplacés par
Deux cercles blancs de lumière,
Le reflet d'un éclair de

Lune.
C'est pas pour la nuit,
C'est pour toute la vie.
Ne cherchons pas la bagatelle.
Nous l'aurons notre éternelle

Lune
De miel attendue.
Vite ! Je n'en peux plus.
Mon cœur est à feu et à sang.
J'peux plus passer de nuit sans
Lune.

 

La Lune est morte (Les Frères Jacques) 1968

Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs,
La Lune est morte, la Lune est morte.
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs,
La Lune est morte ce soir...

Un homme marche sur le sol
De ce vieux miroir de vos rêves
Et c'est votre cœur que l'on crève.
La corde qu'on vous passe au col !
Il va falloir aller plus loin,
Par delà des millions d'étoiles
À la recherche de l'étoile
Qui vous fera rêver demain...

Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs,
La Lune est morte, la Lune est morte.
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs,
La Lune est morte ce soir...

Comme une fleur de tournesol
On a mis la Lune en bouteille
Et les enfants de la corbeille
Ont applaudi comme à guignol.
Un homme marche sur le sol
De ce vieux miroir aux merveilles,
Dans mon jardin depuis la veille,
Ne chante plus le rossignol...

Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs,
La Lune est morte, la Lune est morte.
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs,
La Lune est morte ce soir...

Lune (La Tordue)

Tu as l'âge de tes cratères
O vielle lune
Sage-femme de l'univers
S'il en est une
Tu règnes sur le cours des mers
Et sur Neptune
Que caches-tu dans tes arrières ?
Une fortune ?
Méfie-toi de ceux qui plantèrent
Dedans tes dunes
Leurs oriflammes guerrières
Bordel à plume
La vanité de ver de terre
Inopportune
De ces gros pieds buveurs de bière
Sans gêne aucune

Que çui qu'a dit con comm' la lune
Aille en enfer
Et si à chacun sa chacune
C'est toi que j'préfère
J'aime à la nuit et sans costume
De bain de mer
Nager dans tes reflets d'écume
Dans ta lumière
Comme si je volais dans les plumes
D'un être cher
Fait d'une féerie de lagunes
De cirques d'hiver

Brûlant d'espoir de boire tes brumes
Qui désaltèrent
Le nectar du vin que l'on hume
Quand vient brumaire
Mon âme y déambule en fun-
Ambule délétère
Que le chant libre comme l'air d'une
Rose éphémère
En volutesd'encens qui fument
Dans les airs
A toi muse entre toutes, ô lune
Te soit offert

Que çui qu'a dit con comm' la lune
Aille en enfer
Et si à chacun sa chacune
C'est toi qu'j'préfère

 

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