ASTROLOGIE

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La lune fait le tour du zodiaque en 28 jours et certains historiens pensent que le zodiaque lunaire des 28 demeures (peu usité actuellement en astrologie occidentale) est plus ancien que le zodiaque solaire des 12 signes, ce qui explique l’importance de la lune dans toutes les religions et traditions.  

La lune, dont le disque apparent est de même dimension que celui du soleil, a en astrologie un rôle particulièrement important.

Elle symbolise le principe passif, mais fécond, la nuit, l’humidité, le subconscient, l’imagination, le psychisme, le rêve, la réceptivité, la femme et tout ce qui est instable, transitoire et influençable par analogie avec son rôle astronomique de réflecteur de la lumière solaire.

Elle est le symbole de l’âme et sa position dans l’horoscope révèle le mode de réaction du sujet, sa réceptivité et sa capacité de réflexion et d’adaptation aux exigences de la vie quotidienne.

  Pour l’astrologue, la lune témoigne, au sein de la constellation de naissance de l’individu, de la part d’âme animale, représentée en cette région, où domine la vie infantile, archaïque, végétative, artistique et animique de la psyché.

La zone lunaire de la personnalité est cette zone nocturne, inconsciente, crépusculaire de nos tropismes, de nos pulsions instinctives. C’est la part du primitif qui sommeille en nous, vivace encore dans le sommeil, les rêves, les fantasmes, l’imaginaire, et qui modèle notre sensibilité profonde. C’est la sensibilité de l’être intime livré à l’enchantement silencieux de son jardin secret, de l’impalpable chanson de l’âme, réfugié dans le paradis de son enfance, replié dans son chez-soi, blotti dans un sommeil de la vie - sinon livré à l’ivresse de l’instinct, abandonné à la transe d’un frisson vital, qui emporte son âme capricieuse, vagabonde, bohème, fantasque, chimérique, au gré de l’aventure…

   

Le mince croissant par lequel on la représente figure la lune Vieille se dégageant de l’étreinte du soleil pour se transformer en lune nouvelle chargée d’énergie.

Ses phases correspondent aux périodes du développement de la vie féminine.

La nouvelle lune est le symbole de l’enfance.

la lune croissante celui de la jeunesse, de l’adolescence, de la réceptivité universelle et indifférenciée qui attire tout à soi, des pulsions infantiles, de l’attachement à la mère, des tradition, elle correspond au type extraverti.

La pleine lune correspond à la maturité, à la grossesse, l’enfantement.

La lune décroissante, hémisphère gauche de l’astre illuminé symbolise le déclin de la vie et représente le type introverti, dirigé vers la vie intérieur, le sommeil, le pressentiment, la fantaisie, l’inconscient collectif.

Quant à la lune noire (période de 3 ou 4 jours durant laquelle la lune est invisible), elle est assimilée à Lilith et à Hécate, déesses de la nuit, agissant insidieusement dans les profondeurs de l’inconscient et symbolise les forces psychiques puissantes qui échappent au contrôle du conscient.

 lilith   hecate

Dans l’antiquité, l’astrologie lunaire était symbolisée par Osiris qui régna 28 ans, dont le corps déchiré en 14 pièces (nombres des maisons de la Lune croissante ou décroissante) avait été démembré par Typhon lors de la pleine lune (image de la Lune perdant un morceau d’elle même chacun des 14 jours qui constituent la seconde moitié du mois lunaire).     

La lune est le pivot de l’astrologie orientale qui distingue 28 maisons lunaires portant en Chine le nom de sieou (passer la nuit). Ces constellations traversées par la lune durant les 28 jours de son cycle correspondaient aux anciens états féodaux et étaient associées à un animal.

Les astrologues hindous localisent le zodiaque soli-lunaire dans le corps de l’homme. Ils considèrent que pendant la vie utérine, l’individu se développe autour de 2 centres de forces ou chakras : le Pingala, lotus cardiaque à 12 pétales, transposition micoscomique du zodiaque solaire et l’Ina, localisation au plan humain du zodiaque des 28 demeures de la Lune ou nakchtras. Ainsi Pingala et Ina, centres des forces du développement du fœtus humain figurent le microcosme.

Les bouddhistes croient que Bouddha médita 28 jours sous le figuier, c’est à dire un mois lunaire ou un cycle parfait de notre monde sublunaire, avant d’atteindre le Nirvâna et d’arriver à la connaissance parfaite des mystères du monde.  

Les brahmanes enseignent qu’au-dessus de l’état humain, il y a 28 états angéliques ou paradisiaques, c’est à dire que l’influence lunaire s’exerce aussi bien sur les plans subtils, surhumains, que sur le monde physique. Les hébreux rattachent le zodiaque lunaire aux mains d’Adam Kadmon, l’homme universel - le 28 étant le nombre du mot eHaLaL = vie, et des phalanges des deux mains. La main droite, celle qui bénit, est en rapport avec la lune montante, et la main gauche, celle qui jette les maléfices, avec les 14 jours de la lune descendante. Les images symboliques des 28 demeures lunaires hindoues figurent dans l’Astronomie Indienne de l’abbé Guérin (Paris, 1847).

       

 

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